Aircraft, Airline
L’Afrique, affiche depuis plus d’une décennie, des niveaux de croissance à faire pâlir d’envie l’Europe qui peine à se remettre d’une crise économique et financière sans précédent. L’industrie aéronautique Africaine n’a pas fait exception.
Sa contribution au PIB annuel du continent s’élève à 73 milliards de dollars, avec à la clé des emplois pour environ 7 millions de personnes, soit 130 000 emplois en moyenne par pays. Une croissance de 5% par an au cours des deux prochaines décennies, est prévue selon les spécialistes.
En 2017, 123 millions de passagers ont été transportés soit 7.6% du trafic mondial, un nombre qui est amené à tripler d’ici 2035 pour atteindre 300 millions de passagers.
Par ailleurs,l’émergence d’une nouvelle classe moyenne, pourrait conduire à une croissance du secteur semblable à celle du Moyen Orient moyennant une meilleure gestion. Des ressources naturelles en abondance et une population jeune, sont les atouts du continent.
Toutefois, les performances du secteur en termes de sécurité sur ce continent demeurent très loin des standards internationaux. Les indices du risque sont huit fois plus élevés que sur les cinq autres continents, chose qui rend la prise en main de ce dossier une priorité absolue pour les décideurs de ce continent.
Ainsi, le secteur souffre encore de nombreux problèmes qui entravent son évolution durable. parmi lesquels un niveau technologique encore très en retard, une législation à la traine sur le reste du monde, des redevances aéroportuaires et des taxes carburant trop encombrantes , 20% plus élevées que partout ailleurs dans le monde et sans oublier le manque de volonté d’un changement de la part des politiques.
Aussi, afin de commencer à faire bouger les choses, Il conviendrait de faire un diagnostic du secteur de la MRO et d’évaluer ces capacités sur le moyen et long terme.
L’interférence du politique dans le domaine de la maintenance aéronautique est largement considérée comme menace principale à la sécurité des vols. Qu’elle soit dans des pays développés où bien d’autres qui le sont moins, l’impact reste-le même. En effet, il est essentiel pour les Etats Africains et afin de réaliser des objectifs de croissance, de disposer d’autorités d’aviation civile autonomes et efficaces. Autonomes dans leur gestion, budgets et fonctionnement. Un deuxième challenge réside dans les efforts à faire émerger une main d’œuvre technique compétente et qualifiée, d’autant plus que les nouveaux appareils qui viennent remplacer les plus vieux, ou ceux qui agrandissent les flottes sont technologiquement de plus en plus avancés.Ceci sans négliger l’effet de l’exode des compétences qui affecte sérieusement l’avenir de l’aéronautique en Afrique. A cela s’ajoute évidemment de nombreux problèmes d’ordre logistique et d’approvisionnement en lien direct avec les restrictions sur les politiques de change adoptées par un certain nombre de pays africains entravant parfois le rapatriement des bénéfices ou le paiement de fournisseurs.
Les contraintes les plus importantes au développement du secteur de la maintenance aéronautique en Afrique comptent, à part des problèmes spécifiques à la chaine d’approvisionnement, d’autres difficultés endogènes :
Les distances séparant les fabriquant de pièces aux pays africains, notammentavec l’ouverture de nouvelles liaisons encore plus éloignées en Afrique.
– Le transfert des pièces et des outillages d’un pays à un autre, avec son lot d’obstacles réglementaires et douanières.
– Les opérations de dédouanement peuvent parfois prendre plusieurs jours, rajoutant des délais aux divers contraintes des opérations en AOG.
Tout cela représente un lot de problèmes auxquels il est urgent de trouver des solutions.
Actuellement, les principaux inducteurs de couts sur les MRO Africains sont les charges reliées aux pièces et composants, créant plusieurs contraintes, causant des délais additionnels aux immobilisations et des couts supplémentaires aux exploitants. Une des solutions à ses problèmes serait la constitution des niveaux de stock de pièces capables de réduire ces retards aidant les opérateurs à solutionner rapidement les situations d’AOG réduisant les temps d’arrêt techniques.
En même temps, les défis continus fournissent des raisons assez solides en faveur de l’installation de nouvelles entreprises qui pourraient apporter de nouvelles solutions à des problèmes persistants, parmi lesquels les fournisseurs tiers qui veulent étendre leurs opérations sur le continent. Chose certaine l’industrie aéronautique africaine, exige actuellement des investissements immenses aussi bien qu’une approche fortement novatrice et créative pour aborder ses problèmes et réaliser la croissance tant attendue.
This Article is written by Sahbi Ben Gaiedhassine – the Commercial Manager in Firnas Aero
Aircraft
A burgeoning MRO sector is in the forecasts, but a number of hurdles to its realization remain.
Commercial aviation in Africa has long been hampered by geopolitical strife, a spotty safety record and extremely high airport fees and taxes on jet fuel. But thanks to aggressive marketing campaigns, the advent of technologically advanced aircraft and an increased commitment to safety, airline service in Africa is growing rapidly. The Air Transport Action Group report “Aviation: Benefits Beyond Borders” (July 2016), found that in terms of international airline traffic, Africa is the second-fastest-growing region in the world. But the continent’s overly strict regulatory environment needs to be simplified for the industry and local MRO providers to really take off.
As the report confirms, Africa’s airlines are subject to some of the most restrictive regulations in the world, with a plethora of individual bilateral agreements between countries. To overcome this, 52 African states came together to adopt the Yamoussoukro Declaration in 1988, aimed at liberalizing the continent’s skies. This was followed by the Yamoussoukro Decision in 1999, which worked toward the same goal. However, since then progress has stalled, with many states failing to agree on the decision’s implementation.
CAN MRO PROVIDERS REALIZE POTENTIAL GROWTH IN AFRICA?
Another issue affecting airlines in the region is the move by some African governments to block the flow of foreign exchange because of slumping oil prices. For international carriers, this means an inability to repatriate revenues. This action also restricts the ability of carriers registered in those African countries to purchase aircraft spare parts and services, which are mostly priced in U.S. dollars. At the African Airlines Association (AFRAA) general assembly in Zimbabwe in November 2016, Elijah Chingosho, secretary general of the body, urgently called for these restrictions to be lifted. Since then, AFRAA estimates that Angola, Nigeria, Egypt and Sudan have blocked some $2 billion in revenues.