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L’Association du transport aérien international (IATA– International Air Transport Association) et L’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA– African Airline Association) ont signé un mémorandum d’entente en vue d’approfondir leur coopération dans le développement des transports aériens en Afrique.

L’accord a été paraphé hier dimanche 3 juin 2018 entre Alexandre de Juniac, Directeur général et chef de la direction de l’IATA et Abderahmane Berthé, Secrétaire Générale de l’AFRAA. C’est en marge de l’ouverture des travaux de la 74e Assemblée générale annuelle de l’IATA, accueilli par Qantas, qui se tient, à Sydney en Australie du 03 au 05 Juin.

En vertu du mémorandum d’entente, les deux associations s’engagent à travailler en étroite collaboration pour :

– Améliorer la sécurité en aidant les compagnies aériennes à implémenter efficacement le programme d’audit de sécurité opérationnelle (IOSA- IATA Operational Safety Audit) ; le programme d’audit ISAGO (IATA Safety Audit for Ground Operations) et mettre en œuvre les recommandations IGOM (IATA Ground Handling Manual).
– Promouvoir la connectivité aérienne régionale en travaillant conjointement avec les gouvernements pour rendre effectif le Marché Unique du Transport Aérien en Afrique (MUTAA).
– Encourager le partage des informations entre les différents acteurs de l’aviation afin d’améliorer l’expérience client.
– Améliorer la sécurité grâce au renforcement des capacités
– Dégeler les fonds des compagnies aériennes bloqués en suggérant aux différents gouvernements les meilleures pratiques pour évacuer les arriérés.
– Atteindre des niveaux raisonnables de taxes et de dépenses en aidant les gouvernements à se concentrer sur les retombées sociaux et économiques de l’aviation.


« L’Afrique a un fort potentiel… Une amélioration continue de la sécurité, un cadre réglementaire efficace et une infrastructure adaptée sont essentiels pour faire éclore ce potentiel » a commenté Alexandre de Juniac. « Ce protocole renforcera la relation étroite qui existe déjà entre l’IATA et l’AFRAA et contribuera à faire en sorte que les normes mondiales et les meilleures pratiques constituent l’épine dorsale de la croissance de l’aviation en Afrique ».

Pour Abderahmane Berthé, « L’AFRAA et l’IATA partagent une vision commune ». Ce protocole d’accord avec l’IATA permettra aux deux organisations de travailler de façon plus étroite sur les principales priorités de l’aviation africaine, a-t-il indiqué.

Il y voit d’ailleurs une opportunité pour le continent. Car « le développement d’une industrie aéronautique sûre et durable en Afrique facilitera les affaires, le commerce et le tourisme et contribuera positivement à la croissance économique et au développement de l’Afrique » souligne-t-il.

Rappelons que l ’IATA représente environ 290 compagnies aériennes qui assurent 82 % du trafic aérien mondial tandis que l’AFRAA compte à ce jour près d’une quarantaine de compagnies africaines. Elle représente plus de 85% du trafic transporté par les compagnies africaines sur le continent. En Afrique, le transport aérien soutient déjà 6,8 millions d’emplois et contribue à hauteur de 72,5 milliards de dollars au PIB du continent.

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L’Afrique, affiche depuis plus d’une décennie, des niveaux de croissance à faire pâlir d’envie l’Europe qui peine à se remettre d’une crise économique et financière sans précédent. L’industrie aéronautique Africaine n’a pas fait exception.

Sa contribution au PIB annuel du continent s’élève à 73 milliards de dollars, avec à la clé des emplois pour environ 7 millions de personnes, soit 130 000 emplois en moyenne par pays. Une croissance de 5% par an au cours des deux prochaines décennies, est prévue selon les spécialistes.

En 2017, 123 millions de passagers ont été transportés soit 7.6% du trafic mondial, un nombre qui est amené à tripler d’ici 2035 pour atteindre 300 millions de passagers.

Par ailleurs,l’émergence d’une nouvelle classe moyenne, pourrait conduire à une croissance du secteur semblable à celle du Moyen Orient moyennant une meilleure gestion. Des ressources naturelles en abondance et une population jeune, sont les atouts du continent.

Toutefois, les performances du secteur en termes de sécurité sur ce continent demeurent très loin des standards internationaux. Les indices du risque sont huit fois plus élevés que sur les cinq autres continents, chose qui rend la prise en main de ce dossier une priorité absolue pour les décideurs de ce continent.

Ainsi, le secteur souffre encore de nombreux problèmes qui entravent son évolution durable. parmi lesquels un niveau technologique encore très en retard, une législation à la traine sur le reste du monde, des redevances aéroportuaires et des taxes carburant trop encombrantes , 20% plus élevées que partout ailleurs dans le monde et sans oublier le manque de volonté d’un changement de la part des politiques.

Aussi, afin de commencer à faire bouger les choses, Il conviendrait de faire un diagnostic du secteur de la MRO et d’évaluer ces capacités sur le moyen et long terme.

L’interférence du politique dans le domaine de la maintenance aéronautique est largement considérée comme menace principale à la sécurité des vols. Qu’elle soit dans des pays développés où bien d’autres qui le sont moins, l’impact reste-le même. En effet, il est essentiel pour les Etats Africains et afin de réaliser des objectifs de croissance, de disposer d’autorités d’aviation civile autonomes et efficaces. Autonomes dans leur gestion, budgets et fonctionnement. Un deuxième challenge réside dans les efforts à faire émerger une main d’œuvre technique compétente et qualifiée, d’autant plus que les nouveaux appareils qui viennent remplacer les plus vieux, ou ceux qui agrandissent les flottes sont technologiquement de plus en plus avancés.Ceci sans négliger l’effet de l’exode des compétences qui affecte sérieusement l’avenir de l’aéronautique en Afrique. A cela s’ajoute évidemment de nombreux problèmes d’ordre logistique et d’approvisionnement en lien direct avec les restrictions sur les politiques de change adoptées par un certain nombre de pays africains entravant parfois le rapatriement des bénéfices ou le paiement de fournisseurs.

Les contraintes les plus importantes au développement du secteur de la maintenance aéronautique en Afrique comptent, à part des problèmes spécifiques à la chaine d’approvisionnement, d’autres difficultés endogènes :

Les distances séparant les fabriquant de pièces aux pays africains, notammentavec l’ouverture de nouvelles liaisons encore plus éloignées en Afrique.

– Le transfert des pièces et des outillages d’un pays à un autre, avec son lot d’obstacles réglementaires et douanières.
– Les opérations de dédouanement peuvent parfois prendre plusieurs jours, rajoutant des délais aux divers contraintes des opérations en AOG.


Tout cela représente un lot de problèmes auxquels il est urgent de trouver des solutions.


Actuellement, les principaux inducteurs de couts sur les MRO Africains sont les charges reliées aux pièces et composants, créant plusieurs contraintes, causant des délais additionnels aux immobilisations et des couts supplémentaires aux exploitants. Une des solutions à ses problèmes serait la constitution des niveaux de stock de pièces capables de réduire ces retards aidant les opérateurs à solutionner rapidement les situations d’AOG réduisant les temps d’arrêt techniques.


En même temps, les défis continus fournissent des raisons assez solides en faveur de l’installation de nouvelles entreprises qui pourraient apporter de nouvelles solutions à des problèmes persistants, parmi lesquels les fournisseurs tiers qui veulent étendre leurs opérations sur le continent. Chose certaine l’industrie aéronautique africaine, exige actuellement des investissements immenses aussi bien qu’une approche fortement novatrice et créative pour aborder ses problèmes et réaliser la croissance tant attendue.


This Article is written by Sahbi Ben Gaiedhassine – the Commercial Manager in Firnas Aero

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